Dominique navigue à la latitude de Madère, et il ne compte plus que 300 milles de retard sur Jean Le Cam, situé lui-même au niveau des Açores. Ces dernières heures, le vent a refusé et Dominique navigue depuis au près. « J’en ai pour 1000 milles face au vent ! », précise-t-il.
Demain, le skipper du Mirabaud devra décider s’il contourne l’anticyclone par l’est ou par l’ouest. Un choix important, entre une route lente et courte et une autre rapide mais longue… « Visiblement, devant, Jean a opté pour la route Ouest tandis que Mike a choisi le trajet Est. Je n’ai pas encore fait mon choix, mais au bout du compte il dépendra de la convergence entre les différents fichiers météo.
Plus je monte en direction du nord, et plus je me rapproche de l’hiver », précise également Dominique. « Les jours rétrécissent et les nuits se rallongent, tandis que la température baisse. J’ai commencé à récupérer toutes mes affaires d’hiver ; heureusement, j’ai pu rincer une série de fourrures polaires et un ciré que j’utilisais dans le grand sud, donc je peux à nouveau porter du propre.
L’autre avantage de cette fin de course, c’est que je peux puiser dans mes réserves de nourriture, et piquer dans les meilleurs plats. C’est clair que je ne vais rien ramener de fameux à terre. Mais bon, pour être parfaitement honnête, il ne reste plus un choix énorme… »
