Les premières vingt-quatre heures de mer ont été mouvementées pour les concurrents du Vendée Globe, avec un vent et surtout une houle qui se sont renforcés au fil des milles. Contacté ce matin, Dominique Wavre raconte que « les conditions sont conformes à ce que nous attendions. La mer est forte, avec une houle de cinq mètres et vingt nœuds de vent. Nous allons vite, ça tape assez fort. »
Durant la première nuit de course, les régatiers ont subi de nombreux grains de pluie. « Je ne les ai pas tous gérés aussi bien que je l’espérais », regrette Dominique. « Je suis resté bloqué à deux reprises sous des grains avec du vent très faible. Avec le recul, je pense que j’étais positionné un peu trop sous le vent de la flotte, à l’est ».
Dominique est actuellement quatorzième, et il se rapproche du nord de la Corogne, avec un premier choix stratégique important à effectuer ces prochaines heures. « Nous avons deux options : longer le Portugal au portant, à vive allure mais en sachant que nous allons ensuite être fortement ralentis. Où partir au près à l’ouest, à 90 degrés de la route directe et à vitesse assez lente, à la recherche des vents d’ouest qui sont annoncés. » La deuxième option peut conduire à un déficit de 200 milles sur l’option sud dans un premier temps, mais certains modèles météo estiment qu’elle induira dans un délai de trois jours un gain de 150 milles. Un sacré casse-tête et un beau coup de poker pour les marins !
Revenant sur son départ, Dominique raconte encore qu’il a vécu ce moment avec énormément de bonheur. « C’était vraiment un départ de régate olympique, avec tous les concurrents au taquet. Je suis très content de la façon dont je l’ai géré, je pense que je ne devais pas être loin de la ligne au moment du coup de canon, c’était chaud ! »
