Dominique confirme son arrivée théorique aux Sables d’Olonne vendredi en début d’après-midi. « Je navigue encore dans des conditions anticycloniques assez légères, mais face à une houle immense. Le vent souffle actuellement à 12 nœuds, donc ça avance correctement. Je vais franchir le Cap Finistère et le rail des cargos de nuit, puis le vent va se renforcer dans le Golfe de Gascogne, et souffler jusqu’à 35-40 nœuds. La fin de parcours va être dure.
Ces dernières heures ont été éprouvantes et je n’ai quasiment pas dormi car la houle est tellement grosse que le gréement fait un immense mouvement pendulaire. Le vent apparent est donc très irrégulier au niveau de la girouette, et dans ces conditions, le pilote automatique ne peut marcher qu’en mode compas. Le voilier suit donc le cap que je lui indique, au lieu de suivre les oscillations du vent, et comme ce dernier varie beaucoup, c’est au marin de régler les voiles en permanence ; il n’y a pas d’alternative.
J’ai effectué mon dernier changement d’amure dans la nuit. Comme je sentais que l’anticyclone avait tendance à se reformer, j’ai d’abord dû faire route sur Gijon, puis le vent a lentement tourné au nord et j’ai pu incurver ma route. Je fais désormais route directe sur les Sables d’Olonne, mais je ne peux pas me projeter sur l’arrivée : il y a un gros coup de tabac qui arrive et je dois me préparer à l’affronter. Ça va être violent. »