Dominique est parvenu à maintenir une vitesse élevée alors qu’il craignait de passer la journée à l’arrêt. « Je suis super-content », nous a-t-il confié par téléphone satellite ce matin. « Le vent est gentiment en train d’adonner, et il demeure relativement appuyé. J’avance à 12-13 nœuds face à une mer assez forte, donc ça tape, mais je fais route directe sur les Sables, c’est parfait.
A mon avis, les deux voiliers de devant sont définitivement loin : ils ont du vent et ils avancent bien, je ne vois pas d’opportunité de les rattraper, sauf peut-être au niveau de l’anticyclone des Açores, mais la probabilité est infime. Je garde aussi un œil dans le rétroviseur ; Arnaud est très rapide, mais pour l’instant je suis parvenu à préserver une avance d’environ 130 milles de façon consistante. Pour être honnête, je regarde bien sur où sont les autres, mais je m’occupe surtout de ma propre course. Je suis très concentré sur la vitesse et la stratégie, et je ne m’occupe pas du tout de contrôle. »