Téléphone avec Dominique, vendredi matin : « J’ai appelé Jean-Pierre Dick afin d’essayer de le soutenir et de lui donner un ou deux conseils, car lors du dernier Vendée Globe j’ai parcouru 2500 milles sans quille, dans le grand sud, avec des fois plus de 40 nœuds de vent et j’ai donc une certaine expérience en la matière.
J’en garde un très mauvais souvenir ; en plus mon avarie était différente de la sienne car ma quille ne s’était pas détachée ; elle s’était juste désolidarisée. D’une certaine façon c’était encore plus dangereux car la quille pouvait tout casser au niveau de son point d’attache si le voilier prenait un trop grand angle de gite et qu’elle arrivait en butée.
Je pense que JP sait parfaitement quoi faire, et qu’il est bien conseillé, mais je voulais tout de même lui parler. Je vais aussi lancer un coup de fil à Alessandro, qui effectue une course assez extraordinaire et qui fait preuve d’une remarquable ténacité. Le pauvre, il s’est encore cassé une côte ; ça doit être dur pour lui.
Je vais franchir l’équateur demain. Je me réjouis, mais c’est vraiment une formalité. Par contre le Pot au Noir est très proche de l’équateur, et je vais le franchir dans les heures qui suivent. »