Dominique a repris ce week-end la septième place du classement, et il navigue toujours au près, dans des conditions qu’il considère comme « les plus dures » de sa carrière dans cette partie du globe. « Depuis le passage du Horn, rien ne nous a été épargné », précise-t-il. « Nous naviguons la plupart du temps au près, face à des mers hachées et dures. Mais les conditions ne sont pas régulières, et il faut souvent modifier les réglages et la voilure afin de nous adapter. La nuit passée, par exemple, a été particulièrement moche ; il y avait des trombes d’eau et le vent a tourné dans tous les sens. Je suis parvenu à dormir environ une demi-heure sur l’ensemble de la nuit. Mais au moins je n’ai rien cassé. Et puis, je retire aussi une certaine satisfaction à l’idée de naviguer juste, et de tirer les bons bords. C’est une impression qui me rassure et qui fait du bien. »
Dominique possède actuellement une soixantaine de milles d’avance sur Javier Sanso et 150 sur Arnaud Boissières, qui le talonnait il y a quelques jours à peine. « C’est une bagarre terrible, avec Javier, et très belle. Par contre, j’ai l’impression que les deux de devant sont partis ; ils sont sur des rails. »