Téléphone de Dominique, samedi 19 janvier : « Je suis toujours sur le même bord, bâbord amures, au près, et le bateau tape violemment à chaque vague : la mer est forte. Toutes les dix secondes : boum. Depuis plus de vingt-quatre heures !
Ces conditions sont fatigantes, car il est quasiment impossible de dormir. Mais au moins ça avance bien : je suis à 10 nœuds, soit la vitesse théorique maximale du voilier dans ces conditions. D’ici demain, le vent devrait commencer à refuser et je vais pouvoir virer de bord et mettre le cap au nord. Mais je pense qu’il faudra tricoter un peu avant de rentrer dans un flux bien établi, car l’anticyclone de Sainte Hélène n’est pas établi correctement, et il engendre des vents toujours relativement instables.
Je suis assez satisfait de mon positionnement, par rapport à mes adversaires directs. A mon avis, c’est Mike Golding qui s’en est le mieux sorti de nous, mais je préfère nettement être où je suis que le long de la côte brésilienne.
La prochaine étape cruciale sera le franchissement du Pot au Noir, mais c’est encore trop tôt pour savoir ce qu’il nous réserve.