Au chat et à la souris avec Mike Golding

Téléphone de Dominique, le 29 décembre : « Les conditions sont relativement calmes, je navigue dans l’anticyclone juste au nord de la porte Nouvelle-Zélande. Je fais route directe sur la porte suivante, tandis que Mike Golding s’est positionné dans mon sud, à environ 80 milles. Mike a annoncé à la radio qu’il ne parlait pas à ses concurrents, donc je ne l’ai pas appelé. Il bénéficie en ce moment de vent plus soutenu que moi mais il doit tirer des bords de vent arrière tandis que moi j’avance au grand largue. C’est une situation assez intéressante ; on verra au passage de la porte, dans environ 800 milles, lequel d’entre nous a choisi la bonne option.

J’ai beaucoup barré ces dernières heures ; il y a une longue houle et le fait de barrer me permet de me positionner idéalement, et de bien descendre sur les grosses vagues. Par contre il fait assez froid, et je suis emmitouflé des pieds à la tête. Je pense que je devrai empanner au moins une fois avant le passage de la prochaine porte, car le vent va adonner. Puis après cela nous aborderons l’approche du Cap Horn, mais c’est encore beaucoup trop tôt pour anticiper cela : les prévisions météo dans la zone sur laquelle je me trouve sont valables sur 4-5 jours, mais pas beaucoup plus. »

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