Téléphone de Dominique mardi matin à 12h30 : « Je viens de passer plus d’une heure sur le pont, à la manœuvre ; le vent a sensiblement baissé et j’ai dû renvoyer le grand gennaker et lâcher un ris ; le voilier avance de nouveau bien, mais je fais cap au sud, ce qui n’est pas idéal, d’autant plus que la mer est encore très fort, donc ça tape dans tous les sens. La dépression qui descendait au sud de la Tasmanie m’a dépassé, et je navigue désormais dans un autre système.
Ces dernières vingt-quatre heures, pendant le coup de vent, j’ai passablement poussé sur le voilier et j’ai repris pas mal de terrain à Mike Golding, et bien creusé sur Javier Sanso ; je suis assez satisfit de ça !
Par contre je n’ai pas vraiment eu le temps de célébrer Noël tranquillement, ce ne sont pas les conditions idéales pour ça et il y a d’autres priorités… Cela dit j’ai tout de même pris un moment pour ouvrir mes cadeaux et penser à mes proches. Je me suis fait un petit gueuleton, avec notamment des raviolis au foie gras et plein de bonnes choses. Et parmi mes cadeaux il y avait des marrons glacés, j’adore ça. J’ai aussi reçu un bouquin, mais je n’ai pas encore eu le temps de lire la première page ; ça ne sera pas pour tout de suite.
J’ai eu un autre cadeau superbe : un banc de dauphins, qui m’a accompagné pendant un bon moment et qui faisait la course avec le Mirabaud. Je ne les ai pas clairement identifiés ; ils étaient noir et blanc et très effilés. Ils sont venus jusqu’à cinq mètres du voilier, mais la plupart du temps ils restaient plutôt à une vingtaine de mètres de moi. Je pense qu’ils ne devaient pas avoir l’habitude… »