Joint par téléphone ce matin Dominique revenait sur ces dernières heures : « J’ai passé l’essentiel de la journée (la nuit européenne compte tenu du décalage horaire) au ralenti, parfois carrément à l’arrêt. Je suis au cœur de la dorsale anticyclonique, avec une forte houle croisée, c’est assez écoeurant, d’autant plus que Mike est parvenu à s’échapper grâce à un petit front ; ça s’est joué à 50 milles près. Par contre mon positionnement au sud de Javier Sanso a porté ses fruits, j’avais bien anticipé qu’il y aurait moins de vent plus au nord.
A priori, ces conditions devraient se maintenir pendant environ une douzaine d’heures, avec du très petit temps et beaucoup de manœuvres. C’est ensuite que ça va se corser : il y a une dépression qui est en train de descendre le long de la mer de Tasmanie, et je dois absolument l’accrocher sinon il y aura un gros passage à niveau. Donc je me concentre à fond sur les réglages et la vitesse du bateau, afin de grappiller chaque mille possible. »