Dominique a mis le pied au plancher ces dernières 48 heures, et recollé le peloton de tête ; à tel point qu’il ne compte plus que 350 milles de retard sur le leader : même pas une journée de course. « Ça se passe super-bien à bord du Mirabaud ; j’ai parcouru pas moins de 405 milles durant les dernières 24 heures. La mer est belle, pas trop formée, donc ce sont des conditions de glisse absolument idéales. Le vent souffle du trois-quart arrière. Par contre je ne vous dirai pas avec quelles voiles je navigue ! »
Ces derniers jours, un jeu psychologique s’est instauré entre les skippers, qui ne racontent pas forcément toute la réalité sur les conditions qu’ils rencontrent. « Pour moi, c’est plus facile que pour les autres », précise Dominique : « C’est le compteur qui parle ! Je n’ai pas besoin de dissimuler le fait que je rencontre des conditions parfaites ! »
D’après le skipper du Mirabaud, ce jeu psychologique va durer jusqu’à l’île de Gough. « Après, la situation et la hiérarchie précise seront clairement établis et il n’y aura plus de dissimulation. Mais jusqu’à cette porte, il y aura des incertitudes. Je pense que Jean-Pierre Dick va prendre la tête. Par contre, derrière lui, ce sera plus ouvert. »