Dominique Wavre et ses concurrents du Vendée Globe sont passés sans transition d’un coup de vent d’ouest relativement violent aux alizés du nord-est. « C’est assez brutal, comme transition », précise Dominique. « Il y a vingt-quatre heures, j’étais en ciré complet et je naviguais sur une mer forte, et là, je navigue par 15 nœuds de vent sous un grand soleil, par mer belle, avec toute la toile dessus. Il fait 25 degrés à l’intérieur du voilier, et pas loin de 30-35 à l’extérieur. Ça fait du bien ! »
La nuit passée, Dominique a dû décider à quel moment changer d’amure, et mettre le cap au sud en bénéficiant de ce nouveau vent, qui devrait l’accompagner jusqu’à l’équateur. « En fait le vent ne s’est pas clairement établi d’un seul coup, mais il est venu de façon hésitante. J’ai donc empanné à quatre reprises. Maintenant, je fais cap sur les îles du Cap Vert. Pour être honnête, je ne suis pas très satisfait de mon positionnement, car si je continue comme ça je passerai trop près des îles. Or, il peut y avoir un dévent très important sous leur vent ; il va donc falloir que j’abatte plus afin de m’en éloigner. Je commence aussi commencé à préparer ma stratégie de franchissement du Pot au Noir ; ça va être un moment important de la course. C’est encore un peu top pour avoir une vision précise de la situation, mais on va bientôt y voir plus clair. »
Le Mirabaud est actuellement dixième de la course, engagé dans une lutte rapprochée avec de nombreux concurrents ; vingt milles à peine le séparent en effet de Mike Golding et Jean Le Cam, qui naviguent encore sur l’amure opposée à Dominique et dont les routes devraient se croiser bientôt.
Dominique est toujours en pleine forme, et il est satisfait de ces dernières journées de course. « C’est vrai que je m’en suis plutôt bien tiré, et que mon option ouest était la bonne. Maintenant, c’est clair aussi que les leaders de la course ont touché les alizés avant moi, et il y a donc un effet d’accordéon, ils naviguent actuellement dans un vent plus fort que nous et les écarts se sont à nouveau creusés un peu. »