Dernière journée de mer : délivrance ou déception ?

Le Mirabaud n’est plus qu’à 100 milles de la ligne d’arrivée. Le vent est très faible en mer des Caraïbes, et imprévisible ; les frères Burton, qui les devancent au classement général n’ont plus que vingt milles d’avance tandis que, derrière, le tandem Golding / Dubois revient fort : une sacrée régate se joue encore même si les premiers voiliers ont franchi la ligne d’arrivée depuis plus de vingt-quatre heures.

« Les conditions sont faibles », nous raconte Dominique par téléphone satellite. « Je n’aime pas ça, on se croirait dans la pétole sur le Léman…. Mais en même temps, nous disputons une belle régate face à nos deux adversaires les plus proches. C’est rigolo, et très stimulant. Nous réglons le voilier en permanence, nous barrons beaucoup et nous essayons de grappiller des milles sur nos adversaires.»

L’heure d’arrivée du Mirabaud à Puerto Limon est encore difficile à estimer. « Selon les modèles, nous arrivons au milieu de la nuit ou dimanche à 10h00 du matin. C’est vraiment impossible à dire. Il y a de gros nuages avec des averses et très peu de vent, et d’autres zones ou le vent est mieux établi. Mais comme on ne va pas vite, on ne peut pas viser. Il y a une certaine part d’aléatoire. »

Dominique Wavre et Michèle Paret donnent une telle impression de bonheur au fil des vacations radio, et aussi par l’intermédiaire des photos et des vidéos qu’ils nous font parvenir, que l’on se demande sincèrement s’ils se réjouissent d’arriver ou s’ils vont vivre cette arrivée comme la fin d’une belle aventure.

« C’est vrai qu’on est bien en mer et que nous allons retrouver nos soucis de terriens en mettant pied à terre», déclare Dom. « Mais d’un autre point de vue cette arrivée est un peu longuette et on se réjouit de retrouver nos petits camarades… ».

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