Le Mirabaud poursuit sa route cahin-caha en direction de l’Argentine, poussé par des vents violents qui ont la bonne idée de souffler dans la bonne direction. Contactés ce matin, Dominique et Michèle se déclaraient « agréablement surpris » d’être parvenus à franchir ce gros coup de tabac sans dommages. Privé de gréement, le Mirabaud était en effet à la merci des vagues, parfois déferlantes, et donc particulièrement vulnérables durant toute la nuit.
Les co-skippers du Mirabaud ont pour l’instant passé le pire ; ils sont toujours calfeutrés dans leur coqueron protecteur, mais ne portent pas de combinaisons de survie. Dès que la météo le permettra, ils monteront sur le pont et tenteront d’établir un gréement de fortune à l’aide de la bôme et de leur tourmentin.
Ces dernières heures, le Mirabaud a progressé à une vitesse moyenne surprenante de 5 nœuds, propulsés par un sac à voiles tendu entre les deux dérives ; une vitesse qui donne une idée de la force du vent.
Pendant ce temps, à plusieurs milliers de kilomètres, le météorologue Marcel Van Triest travaille sur différents scénarios et tente de définir la route la plus optimale et le port le plus approprié pour accueillir le Mirabaud en tenant compte de la force et de la direction du vent, du courant, du manque de fuel et d’énergie à bord du Mirabaud. Une équation complexe.