« Trois jours de brume froide et grise, humidité 200%, quelques petits oiseaux qui nous surveillent, et quelques rares albatros qui décidément se calent plus au Sud. Nous « roulons » à belle allure avec ce vent de noroit sous spi et grand-voile arrisée. Le bateau essaye de se caler malgré cette houle permanente de Sud qui le déséquilibre régulièrement, le faisant partir dans un surf endiablé sur la tranche dans le creux de la houle, pour se redresser et partir à la contre gite finir son surf presque sur l’autre tranche ! Et nous, nous essayons de nous accrocher aux branches ! Je ne vais surtout pas me plaindre trop fort, l’anticyclone n’est pas loin dans notre Nord des fois que ça lui donne des envies de revenir nous chasser ! Nous profitons donc de ce qui nous est offert et en sommes très contents.
Pas de Saint Valentin à bord, remarquez peut-être que si finalement puisque Dom s’est enfin rasé le visage entier, enfin il a laissé les sourcils quand même !
Notre copain Neutrogena est toujours à proximité je crois que nous sommes tous les quatre très motivés, nous pour rester devant, et eux pour ne pas rester derrière ! Quoi qu’il en soit dans les deux cas une chose est sure, c’est très motivant ! Nous avons échangé quelques mails dernièrement avec eux mais relativement peu au final, je crois que le fait d’être en double fait que le besoin d’échanges est bien moindre qu’en solo.
Nos safrans hurlent toujours et nous empêchent d’apprécier les bruits normaux de la navigation à haute vitesse. Nous avons constaté avec Dom combien le fait d’être privés des bruits d’eau sur la carène rendait plus difficile la maitrise du bateau à haute vitesse, le bruit à ce point ne peut être que très perturbateur et il l’est vraiment !
Encore une petite semaine avant d’apercevoir la terre, et même la sentir physiquement ! Après 45 jours cela nous fera plaisir, à force de désert d’eau salée, de ciel et de vent on a l’impression parfois que plus rien d’autre n’existe !