Dominique a franchi ce matin la porte Pacifique Est et il se dirige désormais librement en direction du Cap Horn, l’unique « marque de parcours » avant la ligne d’arrivée aux Sable d’Olonne, distante de 8’300 milles. Contacté par téléphone cet après-midi, Dominique raconte que : « les conditions sont toujours très dures, avec du vent soufflant à 25 nœuds – rafales à plus de 35 sous les grains. A priori, la route en direction du Cap Horn devrait être plus ou moins directe. Nous allons encore avoir un front, avec du vent très fort – 35 nœuds de moyenne et de fortes rafales.
Physiquement, je me sens bien même si une fatigue de fond est inévitable. Je suis allé lâcher un ris il y a un quart d’heure et j’ai constaté que j’ai encore une très bonne puissance physique. Par contre je souffre pas mal du froid ; il fait huit degrés depuis plusieurs jours ; je porte toutes mes couches d’habits et ça occasionne forcément une certaine fatigue. Je savoure toujours le grand sud ; c’est une région fascinante. Mais je dois avouer que je regrette un peu les grandes houles bien ordonnées que l’on trouve plus au sud. Les portes nous obligent à naviguer à des angles inhabituels, et dans des zones où il y a souvent une mer croisée. »