Brisé au quart supérieur dans un premier temps, le mât du Mirabaud est désormais entièrement tombé, sous le contrôle et avec l’aide active de ses co-skippers. Un gréement de fortune sera établi après le passage d’un gros coup de chien prévu ces prochaines heures.
Le mât du Mirabaud s’est probablement cassé suite à la rupture de la barre de flèche supérieure. La rupture s’est faite à sept mètres de la tête de mât, et le morceau désolidarisé a tapé durement, pendant plus de deux heures, sur la partie inférieure. Les voiles étaient encore à poste, mais devenues incontrôlables. Les coups de butoir de la partie supérieure du mât ont fini par fracturer les barres de flèches inférieures, et transformé le reste de l’espar en un dangereux spaghetti, qui allait fatalement finir par se briser.
Dominique et Michèle ont alors préparé le démâtage final du Mirabaud, en faisant gîter le voilier et en aidant le mât à tomber, accélérant ainsi l’issue fatale mais en la contrôlant. L’opération s’est soldée par quelques chandeliers brisés, mais la coque et le roof n’ont semble-t-il pas souffert.
Les co-skippers du Mirabaud sont parvenus à sauver la bôme, qui servira bientôt à établir un gréement de fortune. Une opération qui a été remise de quelques heures, un vilain coup de tabac étant attendu ces prochaines heures. Lorsque celui-ci sera passé, Dominique et Michèle pourront établir un gréement qui les aidera à se diriger, vraisemblablement en direction de l’Argentine.
Contacté immédiatement après le démâtage, le météorologue Marcel Van Triest est en train d’évaluer les options ; il indiquera dès que possible aux marins du Mirabaud quel cap suivre et vers quelle destination se diriger compte tenu de la météo.
Les marins du Mirabaud, eux, gardent le moral. D’après Magali Paret, qui est en contact permanent avec eux, ils sont entièrement concentrés sur les opérations les plus urgentes et n’ont pas le temps de réfléchir à ce qui leur arrive. Michèle Paret, qui se remet encore de ses récents soucis d’anémie, est totalement accaparée par la tâche et elle participe activement aux manœuvres en cours.