Dominique Wavre et Michèle Paret ont franchi le Cap Horn ce matin à 5h10. « Il faisait nuit noire et il y avait, étonnamment, pas mal de trafic », raconte Dominique. « Principalement des cargos et des bateaux transportant des passagers. Il fallait garder l’œil ouvert et être très attentif. »
Interrogé sur ses sentiments à l’occasion de son huitième passage du Horn – et le troisième de Michèle Paret – Dominique s’avouait heureux et soulagé, mais sans déborder d’enthousiasme. « Pour être honnête, je suis surtout préoccupé par la santé de Michèle. Nous sommes bien entendus ravis de franchir le Horn et de remettre le cap au nord, mais le contexte de ce passage est très différent de tout ce que j’ai vécu jusqu’à présent et je ne suis pas dans un état d’esprit à célébrer ce passage. L’état de Michèle est stationnaire. Je note une très lente amélioration, mais elle n’est vraiment pas encore en forme. »
La nuit passé, le Mirabaud a dépassé le voilier Estrella Damm. Il pointe désormais à la sixième place et pourrait même devenir cinquième bientôt en raison de l’escale de Groupe Bel. Un classement plus qu’honorable. « Nous sommes toujours en course et c’est clair que je continue à observer les positions des autres voiliers », explique Dominique. « J’ai par ailleurs commencé à analyser la stratégie de course pour la remontée de l’Atlantique. Celle-ci s’annonce très compliquée, avec de nombreuses dépressions du nord-ouest jusqu’aux Malouines. Nous allons donc faire du près. La suite s’annonce très complexe aussi d’un point de vue stratégique, avec une situation relativement atypique dans l’Atlantique. Cela dit ma préoccupation du moment est avant tout l’état de santé de Michèle. J’espère qu’elle sera bientôt de retour à mes côtés. »
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