Le Mirabaud s’est extirpé des griffes du cyclone tropical par le sud, mais celui-ci n’est pas loin et ses effets se font encore ressentir. « Nous naviguons au largue, sous grand-voile pleine et foc. Le ciel est gris, tout est cotonneux », raconte Dominique. « Il n’y a aucune visibilité – dix mètres tout au plus ; c’est assez impressionnant. La mer est assez forte mais maniable. Quant à la température, elle est clémente. Mais le vrai problème, c’est l’humidité. Absolument tout est trempe, l’eau ruisselle partout, on ne peut pas y échapper. »
Cinquième de la course, le Mirabaud parvient à maintenir un écart inférieur à 200 milles sur Neutrogena, bien que ce dernier ait bénéficié de conditions plus clémentes – et donc d’une meilleure moyenne – ces dernières heures. En revanche, les eux bateaux rouges – Groupe Bel et Estrella Damm – ont souffert lors de leur traversée du cyclone tropical et perdu du terrain ; ils ne sont d’ailleurs pas encore sortis d’affaire. « Ils se le sont pris en plein », commente Dom. « Là où ils étaient, ils n’ont pas pu l’éviter. »