Le Mirabaud bénéficie d’un vent puissant qui le propulse en direction de la prochaine porte anti glace, surnommée « la barrière Australienne ». « Le vent va bientôt diminuer alors que l’on remonte au nord, mais pour l’instant ça va très vite », raconte Dominique. « Le moral à bord est excellent ; on a dû empanner il n’y a pas longtemps et Michèle se repose car la manœuvre est éreintante. Pour résumer, on doit étouffer le spinnaker dans une « chaussette à spinnaker », faire passer la grand-voile d’un bord à l’autre, puis rétablir le spi sur la nouvelle amure. Ça signifie beaucoup de moulin à café… »
Le Mirabaud est toujours sixième de la flotte, et compte désormais une centaine de milles d’avance sur son poursuivant direct Neutrogena. Les écarts se font et se défont à grande vitesse… Pour les trois équipages de tête, la fin de l’Indien se profile dans les étraves. Les conditions extrêmement changeantes en mer de Tasmanie conduisent à des hypothèses de route variables d’un jour à l’autre. Pour l’heure, le positionnement d’une bulle anticyclonique à l’est immédiat de la Tasmanie devrait inciter Virbac-Paprec 3 à la contourner par le sud… En revanche, il se pourrait que l’armada espagnole puisse rejoindre le détroit de Cook d’une seule traite. Ce qui signifierait une avance réduite à 300 milles, aux abords de la Nouvelle-Zélande, pour le leader de la course.
Actualité