Après une belle journée, venteuse et relativement tiède, les conditions se sont à nouveau durcies ce matin. « Le ciel est gris, le vent souffle à environ 25-30 nœuds et la mer est assez grosse », raconte Dominique. « Hier nous sommes descendus en direction du sud après avoir franchi la précédente porte. Nous devons maintenant empanner afin de remonter sur la suivante ; nous attendons juste le moment idéal pour le faire mais ça ne va pas tarder. »
Le Mirabaud se rapproche désormais du sud-Ouest de l’Australie ; bien que ralenti par des conditions météorologiques et un parcours atypiques, les voiliers de la Barcelona World Race n’en demeurent pas moins de vrais bolides, capables de performances spectaculaires… Mais l’état d’esprit à bord du Mirabaud n’est pas du tout à ce genre de considérations.
« Ça ne me fait ni chaud ni froid d’arriver au sud de l’Australie », précise Dom. « Si, en fait, ça me rappelle des mauvais souvenirs, lorsque je m’étais baladé par ici sur 2000 milles sans quille lors du dernier Vendée Globe ! Mais nous n’y pensons pas. Nos préoccupations du moment sont exclusivement liées à nos performances du moment et à notre route. C’est la stratégie que prédomine. Par ailleurs nous sommes encore dans l’Indien et c’est un océan difficile. C’est à cela que nous nous concentrons.»