Michèle Paret,samedi, 23h00: « En ce 15 janvier et déjà 16ème jour de course, nous naviguons au large du Brésil, au près. Le pilote a pris la main, il maintient avec brio la polaire du bateau. Le regard en coin je le surveille, et guette le moindre faux-pas pour lui reprendre la barre des mains en lui lançant, un ‘ »tiens regarde, je te montre comment faire ! »
Mais il y a des moments dans la vie où il faut savoir rester modeste, et reconnaître que la précieuse machine est performante (voire même meilleure que certaine !) N’écoutant, ni n’entendant cet égo perturbateur, je profite de ce moment de répit pour me lancer dans la petite bricole, tout en gardant les écrans de contrôle à vue et les écoutes à portée de main.
Mirabaud n’a heureusement pas de problème technique, mais je le sens, il a besoin qu’on le dorlote un peu, ça tombe bien j’aime ça. Et hop aussitôt la caisse à outils est ouverte, et laissée béante dans le cockpit. Je m’organise après mon petit tour de contrôle matinal, et attaque la liste écrite sur un post-it jaune, qui ne manquera pas de s’envoler un peu plus tard !
Qu’à cela ne tienne, j’ai tout en tête ! Un peu de couture sur le sac du génois, une surliure sur l’écoute de génois dont la gaine est entamée, la réfection d’une épissure en spectra, l’écoute de grand-voile qui demande un peu d’attention, et voilà Dom qui se réveille de son quart et me rejoint, ne manquant pas de me demander où est la liste. Oups …
La descente vers le Sud semble se dessiner plutôt le long des côtes brésiliennes, la route est plus longue mais serait beaucoup plus rapide et moins aléatoire. Nous avons encore une bonne journée devant nous avant de devoir faire le choix entre une option courte et lente, ou une option plus longue mais plus rapide.
Notre WE devrait se poursuivre sur la même lancée.
Mirabaud et ses « trois » équipiers vous saluent ! »