Des surfs d’enfer dans de puissants alizés

La voix de Dominique au téléphone est tendue : « Je ne peux pas parler longtemps. Ça va très vite, nous avons toute la toile dessus et la mer est confuse. Ce sont des conditions très difficiles, le pilote automatique ne tient pas dans ces conditions et nous devons nous relayer toutes les heures à la barre. »

Le Mirabaud fonce donc actuellement à près de vingt nœuds de moyenne, avec environ 600 mètres carrés de toile. « Nous avons de la peine à garder le contrôle du voilier, il faut être très concentrés en permanence », poursuit Dominique.

Au coude à coude avec Estrella Damm, le voilier de Alex Pella et Pepe Ribes, Dominique et Michèle comptent environ 100 milles d’avance sur le groupe des poursuivants, qui touchent désormais aussi ces puissants alizés du Nord-Est. Quant aux deux leaders, Virbac Paprec et Foncia, ils ont creusé un petit avantage d’une centaine de milles également ; tous les voiliers font actuellement route au sud, cap au 200, en direction du Pot au Noir ou ils s’attendent à un coup de frein. Les premiers arrivés seront les premiers à freiner, offrant à leurs poursuivants l’opportunité de revenir au contact ; à moins qu’ils ne passent sans encombres !

D’où l’importance de cravacher alors que les conditions le permettent, et de creuser l’écart avec les poursuivants tout en évitant de se laisser distancer par les leaders.

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